Léon Fleury Joseph LEFEBVRE, sergent-major au 5ème régiment de ligne, représentant de la maison Trystram et compagnie, directeur de la scierie mécanique Trystram à Petite-Synthe, 57ème vénérable de la loge « L’Amitié et Fraternité » en 1900 et 1901, est né à Marœuil (Pas-de-Calais) le 16 septembre 1845. Il était le fils de Jean Baptiste LEFEBVRE, maçon, puis préposé des douanes, et de Virginie BRUNEL.
Acte de naissance :
« L’an mil huit cent quarante cinq, le seize du mois de septembre à huit heures du matin, par devant nous Hubert COPART, Maire, officier de l’état civil de la commune de Marœuil, canton d’Arras-nord, département du Pas-de-Calais, a comparu Jean Baptiste LEFEBVRE, âgé de vingt sept ans, maçon, domicilié à Marœuil, lequel nous a présenté un enfant du sexe masculin qu’il a déclaré être né de lui et de Virginie BRUNEL, âgée de vingt trois ans, son épouse, auquel enfant il a été donné les prénoms de Léon Fleuri Joseph ; les dites présentation et déclaration faites en présence de Joseph BEUGNET, âgé de vingt six ans, maçon, et de Louis PETIT, âgé de vingt cinq ans, maçon, domiciliés à Marœuil, et ont signé avec nous excepté les témoins qui ont déclaré ne savoir signer de ce interpellés après lecture faite ».
LEFEBVRE
H. COPART
Léon Fleury Joseph LEFEBVRE semble s’être engagé très jeune au 5e régiment d’infanterie de ligne dont il sera libéré avec le grade de sergent-major peu de temps avant d’épouser, peu avant son 23ème anniversaire, à Petite-Synthe (Nord), le 18 août 1868, Henriette Louise Virginie PIGOUCHE, âgée de 31 ans.
Le marié, sergent-major au 5e de ligne, dans la réserve, domicilié de fait à Dunkerque et de droit à Annay (Pas-de-Calais), est autorisé à contracter mariage en vertu de la permission du général commandant la 3e division militaire en date du 23 juillet 1868. Il est célibataire, fils mineur quant au mariage de Jean Baptiste LEFEBVRE, préposé des douanes, présent et consentant au mariage, et de Virginie BRUNEL, ménagère, laquelle consent au mariage projeté de son fils aux termes de sa procuration en date du 12 août 1868.
La mariée, sans profession, domiciliée à Petite-Synthe, est née à Dunkerque le 10 juin 1837. Elle est célibataire, fille majeure d’Antoine Joseph PIGOUCHE (Bourecq, Pas-de-Calais, 1789-Petite-Synthe 1873), rentier (ancien travailleur de bière), domicilié à Petite-Synthe, présent et consentant au mariage, et de feue Hélène Françoise Virginie AMELOT (Dunkerque 1805-22 septembre 1846).
Les époux ont passé un contrat de mariage le 14 août 1868 devant Maître DEBAECQUE, notaire à Dunkerque.
Les témoins du mariage sont Jean Baptiste TRYSTRAM, 47 ans, entrepreneur, domicilié à Dunkerque, patron de l’époux, Pierre Théodore Félix BACHELIER, 47 ans, rentier, domicilié à Dunkerque, ami des époux, Louis Joseph AMELOT, 50 ans, menuisier, domicilié à Dunkerque, oncle maternel de l’épouse, et Hippolyte MARRONNE, 42 ans, gardien de batterie, domicilié à Dunkerque, ami des époux.
On constate donc que Léon LEFEBVRE a trouvé un emploi à Dunkerque, dans l’entreprise de Jean Baptiste TRYSTRAM qui a fondé en 1851 une maison de négoce de bois du Nord, complétée en 1856 par une scierie mécanique installée route de Petite-Synthe.
Le 14 avril 1875, il est témoin au mariage de sa sœur Céline LEFEBVRE qui épouse à Annay (Pas-de-Calais) Philippe Arthur CHENU, étameur à Billy-Berclau (Pas-de-Calais). A cette époque il est « directeur de scierie mécanique à Petite-Synthe-lès-Dunkerque ».
Le 9 juin 1883, il est témoin au mariage de sa sœur Sophie LEFEBVRE, cuisinière, qui épouse à Annay Fidèle BOURSIER, chauffeur à Annay. Il est dit « âgé de 38 ans, employé, demeurant à Dunkerque ».
Le couple LEFEBVRE-PIGOUCHE n’a pas eu d’enfant, et a divorcé le 12 février 1892. « Par jugement en date du 12 février 1892 et dont le descriptif a été transcrit sur les registres de l’état civil de Petite-Synthe le 2 mai suivant, le tribunal civil de première instance séant à Dunkerque a prononcé la dissolution du mariage des époux LEFEBVRE-PIGOUCHE et a ordonné que mention soit faite en marge de l’acte de mariage ».
Seulement cinq mois plus tard, Léon LEFEBVRE convole en secondes noces le 16 juillet 1892. Âgé de 46 ans, représentant de la maison Trystram et Compagnie, domicilié à Petite-Synthe, époux divorcé de Henriette Louise Virginie PIGOUCHE, fils des feus Jean Baptiste LEFEBVRE, décédé à Annay le 20 mai 1880, et Virginie BRUNEL, décédée à Annay le 8 septembre 1881, 1l épouse à Dunkerque Camille François LEDUCQ, 29 ans, sans profession, domiciliée à Saint-Pol-sur-Mer, née à Nevers (Nièvre) le 31 août 1862, célibataire, fille majeure de Louis Marie LEDUCQ, militaire retraité, domicilié à Saint-Pol-sur-Mer, présent et consentant au mariage, et de feue Françoise MONTOT, décédée à Dunkerque le 3 juin 1886.
Les époux ont passé un contrat de mariage le 15 juillet 1892 devant Maître Georges D’ARRAS, notaire à Dunkerque.
Les Témoins du mariage sont Gustave DESMONS (1), 43 ans, médecin major au 110e régiment d’infanterie de ligne, ami des époux, François TRYSTRAM, 43 ans, industriel, domicilié à Dunkerque, ami des époux, Alexandre COUPLET, 38 ans, négociant en bois, domicilié à Marchiennes (Nord), ami des époux, et Aimé LAMBERT, 29 ans, inspecteur du chemin de fer, domicilié à Cambrai, beau-frère de l’épouse.
Enfants du couple LEFEBVRE-LEDUCQ :
LEFEBVRE Jean Baptiste Léon Camille, employé de bureau, militaire
° Dunkerque 16 septembre 1892 à 7 heures du soir, 20, rue de la Cunette. Le père, 47 ans, est représentant de commerce.
Témoins : Émile Léon Gustave RÉCHOU (1), employé de commerce, 49 ans, domicilié à Dunkerque, et Denis Constant Émile Gustave DESMONS (2), médecin major de 1ère classe au 110e régiment d’infanterie en garnison en cette ville, chevalier de la légion d’honneur, 43 ans.
* Fiche signalétique :
Bureau de recrutement de Versailles (Seine-et-Oise), matricule n° 2.687,
LEFEBVRE Jean Baptiste Léon Camille, né à Dunkerque le 16 septembre 1892,
Résidant à Groslay (Seine-et-Oise, aujourd’hui Val-d’Oise), employé de bureau,
fils de feu Léon Fleuri Joseph et de LEDUCQ Camille Françoise, domiciliée à Enghien-les-Bains (Seine-et Oise),
cheveux et sourcils blonds, yeux bruns, front ordinaire, nez ordinaire, bouche moyenne, menton rond, visage ovale, taille 1m78
Engagé volontaire pour 3 ans le 30 septembre 1910 à la mairie de Versailles au titre du 51e régiment d’infanterie, arrivé au corps le 1er octobre 1910 et immatriculé sous le n° 1.813.
Passé le 4 novembre 1911 au 115e régiment d’infanterie (par mesure disciplinaire), immatriculé sous le n° 2.858.
Manquant à l’appel du 14 janvier 1913, déclaré déserteur le 21 janvier 1913.
Rayé des contrôles de la désertion le 5 août 1914 ayant rejoint volontairement son corps.
Tué à l’ennemi à Perthes-les-Hurlus (Marne) le 19 février 1915. Rayé des contrôles le 20 février 1915.
Campagne contre l’Allemagne du 2 août 1914 au 19 février 1915.
+ « Mort pour la France », tué à l’ennemi à Perthes-les-Hurlus (Marne) le 19 février 1915 (22 ans ½)
(1) Émile Léon Gustave RÉCHOU, 61ème vénérable de la loge « L’Amitié et Fraternité » de 1905 à 1906.(2) Denis Constant Émile Gustave DESMONS, 54ème vénérable de la loge « L’Amitié et Fraternité » de 1891 à 1895.
LEFEBVRE Léon Camille
° Dunkerque 14 mai 1894 à 10 heures du soir, 20rue de la Cunette. Le père, 48 ans, est représentant de commerce.
Témoins : Émile Léon RÉCHOU, employé de commerce, 50 ans, et Polynice LEROU, capitaine au long cours, 28 ans, tous deux domiciliés à Dunkerque.
Léon Fleury Joseph LEFEBVRE est décédé à Malo-les-Bains le 18 mars 1903 à midi, en sa demeure, 44, avenue Faidherbe.
Acte de décès :
« L’an mil neuf cent trois, le dix neuf mars, à deux heures vingt minutes de relevée, par devant nous Adolphe GEERAERT, Maire, Officier de l’état civil de la ville de Malo-les-Bains, canton de Dunkerque-Est, arrondissement de Dunkerque, département du Nord, ont comparu LEDUCQ François, âgé de quarante quatre ans, employé de commerce, domicilié à Saint-Pol-sur-Mer, et LEFEBVRE Gustave (1), âgé de cinquante ans, employé de commerce, domicilié à Petite-Synthe, lesquels nous ont déclaré que hier, à midi, LEFEBVRE Léon Fleury Joseph, âgé de cinquante sept ans et demi, né à Marœuil (Pas-de-Calais), représentant de commerce, domicilié en cette ville, fils des feus Jean Baptiste et BRUNEL Virginie, époux divorcé en premières noces de PIGOUCHE Henriette Louise Virginie, marié en secondes noces à LEDUCQ Camille Françoise, domiciliée en cette ville, est décédé en sa demeure, sise en cette ville Avenue Faidherbe, 44, ainsi que nous nous en sommes assuré et ont les deux témoins signé avec nous le présent acte après lecture faite ».
F. LEDUCQ
G. LEFEBVRE
Le Maire Dr GEERAERT
(1) Gustave LEFEBVRE est le frère de Léon Fleury Joseph LEFEBVRE.
Sa veuve se remarie le 5 mai 1904 à la mairie du 16e arrondissement de Paris. Elle y épouse Louis Léopold TURCQ, né à Sempigny (Oise) le 19 juillet 1849, adjudant en retraite, médaillé militaire, domicilié à Paris, 30, boulevard Exelmans, fils des feus Jean Baptiste TURCQ et Appoline LEGRAND, veuf de Angèle Antoinette CORBEC.
La mariée, née à Nevers le 31 août 1862, est veuve de Léon Fleury Joseph LEFEBVRE, décédé à Malo-les-Bains (Nord) le 18 mars 1903.
Les témoins sont Jean Charles Antoine FLOUEST, 58 ans, représentant de commerce, demeurant 30, boulevard Exelmans à Paris, beau-frère de l’époux, Aimé Désiré Auguste LAMBERT, 41 ans, directeur du matériel du chemin de fer du Cambrésis, demeurant à Cambrai (Nord), François LEDUCQ, 45 ans, employé de commerce, demeurant à Saint-Pol-sur-Mer (Nord), frère de l’épouse, et Ernest Marie Louis CHAMONIN, 58 ans, propriétaire, demeurant à Hazebrouck (Nord).
La première épouse de Léon Fleury Joseph LEFEBVRE, Henriette Louise Virginie PIGOUCHE est décédée à Rosendaël, 92, rue Nationale (à l’hôpital), le 6 février 1920 à 4 heures du soir. Elle était ménagère, domiciliée à Dunkerque. Elle est dite veuve de Léon LEFEBVRE (sic).
Déclaration de Gaston GOUSSEN, 52 ans et Léon WISPELAERE, 44 ans, tous deux concierges à Rosendaël.