TUBERT Alexandre Joseph Pierre, 55ème vénérable de la loge « L’Amitié et Fraternité » de 1895 à 1898, puis 63ème de 1909 à 1912, puis 65ème de 1913 à 1915, puis 68ème en 1925. Il fut répétiteur au Prytanée Militaire de La Flèche (Sarthe), publiciste, conseiller municipal, journaliste à La Flèche puis à Dunkerque, rédacteur-gérant du journal Le Phare de Dunkerque, percepteur à Bergues.
Il est né à Perpignan (Pyrénées-Orientales) le 31 janvier 1859 à 7 heures du soir, 11, rue de l’Ange.
Il a été déclaré le lendemain, 1er février à 11 heures du matin par la sage-femme, Joséphine DOUMENS, assistée de Joseph DOUMENS, tourneur, 65 ans et André DUPRÉ, forgeron, 48 ans, comme enfant naturel de Catherine DELCROS, repasseuse.
Il a été reconnu et légitimé par le mariage de ses parents à Amélie-les-Bains (Pyrénées-Orientales) le 13 juillet 1859.
Eugène Michel Joseph TUBERT, voyageur de commerce, né à Amélie-les-Bains le 15 mars 1827, y domicilié, fils de Pierre TUBERT, officier de santé à Amélie-les-Bains, et de Dame Magdeleine DELCLOS y décédée le 21 octobre 1829, d’une part ;
Et Catherine Anne Marie DELCROS, repasseuse, née à Amélie-les-Bains le 25 septembre 1833, fille de François DELCROS, menuisier, décédé le 28 août 1841, et de Anne Marie FERRIÉ, sans profession, d’autre part.
Témoins : Justin PAMS, négociant, 30 ans domicilié à Rivesaltes (Pyrénées-Orientales), beau-frère de l’époux, Joseph PUJADE, sans profession, 36 ans, Abdon COSTE, voyageur de commerce, 38 ans et Jean COSTE, épicier, 32 ans, tous trois domiciliés à Amélie-les-Bains.
Le 11 août 1884, il épouse à La Flèche Émilie Antonie SAUVAGE, sans profession, âgée de 17 ans, née à Laval (Mayenne), fille d’Auguste Guillaume SAUVAGE, 44 ans, et d’Émilie Madeleine BILLARD, 46 ans, domiciliés rue Neuve à La Flèche.
Le marié est répétiteur au Prytanée Militaire de La Flèche.
Les témoins sont Félix SALLES, 53 ans, propriétaire à Villemomble (Seine), oncle de l’épouse, Alexis SAUVAGE, 60 ans, propriétaire à Blois (Loir-et-Cher), aussi oncle de l’épouse, Jean François Philibert BONNET, 22 ans et N… MEUNIER, tous deux répétiteurs au Prytanée Militaire de La Flèche, collègues de l’époux.
Le couple a eu quatre enfants :
Paul René TUBERT, officier, capitaine de gendarmerie, général de division, maire et député d’Alger.
° La Flèche (Sarthe) 5 avril 1886
x Paris 20 mai 1920 Annie Marie-Paule NANCEY, née à Beaune (Côte-d’Or) le 16 août 1897, fille de Paul Charles NANCEY (1851-1917), sous-Préfet, et de Paule MICHAUD (1868-1930).
+ Clamart (Hauts-de-Seine) 5 juin 1971
Louis Joseph Alexandre TUBERT, sous-lieutenant au 110e R.I.
° Amélie-les-Bains (Pyrénées-Orientales) 30 septembre 1888 + Pontavert (Aisne) 18 septembre 1914. « Mort pour la France » des suites de blessures de guerre.
Jeanne Eugénie Rose TUBERT
° Dunkerque 6 septembre 1891 à 4 heures du matin, 37, rue du Sud. Le père est journaliste. Témoins : Albert Jean LUCCHE, journaliste, 27 ans et Georges Charles Achille RUYSSEN, docteur en médecine, 32 ans, domiciliés tous deux à Dunkerque
x Bergues 15 avril 1914 Élie Honoré Alfred NAEPELS (Bergues 1881-Le Mans 1957), comptable, fils des feus Alfred Pierre Alphonse NAEPELS et Henriette Rosalie THYLLY, décédés à Bergues. Le père de l’épouse est percepteur et officier de l’instruction publique, domicilié à Bergues.
Témoins : Robert HOUVENAGHEL, 35 ans, commis des douanes à Roubaix, cousin de l’époux, Louis Arnauld DE PRAN…?, 32 ans, propriétaire à Bergues, Valéry DESSERRES, 51 ans, propriétaire à Billon (Puy-de-Dôme), officier de l’Instruction Publique, oncle par alliance de l’époux, et Louis TUBERT, 25 ans, sans profession, demeurant à paris, frère de l’épouse.
+ Allonnes (Sarthe) 3 novembre 1985 (94 ans)
Madeleine Pauline Louise TUBERT
° Dunkerque 18 mai 1894 à 1 heure du matin, 28, rue de Soubise. Le père est journaliste, conseiller municipal, officier d’académie. Témoins : Louis Joseph Albéric MANIER, imprimeur, 31 ans, et Paul Louis Ernest DECKMYN, agent d’assurances, 43 ans, domiciliés tous deux à Dunkerque.
x Parie 12ème 26 février 1921 Maurice Edgard LEGRY.
+ Clichy-la-Garenne (Seine) 23 septembre 1965.
Alexandre Joseph Pierre TUBERT, percepteur en retraite, est décédé le 6 mars 1925 à 2 heures du matin à Asnières (Seine). Déclaration faite par René DELAISSEMENT, régleur, domicilié à Asnières, 6, place de l’Hôtel de Ville.
Antonia SAUVAGE est décédée à Asnières (département de la Seine, aujourd’hui Hauts-de-Seine) le 29 août 1944.
Annuaire de la presse française 1890
Courrier Le Fléchois – Hebdomadaire – 2ème année – 8, rue Grollier –
Directeur : Léon Legludic, député, officier d’ Académie –
Rédacteur en chef, gérant : Alexandre Tubert –
Abonnement 5 frs – le n° 10c.
La Cocarde du 10 avril 1893
« Le 27 février dernier, la Cour d’appel de Douai a rendu un arrêt…
…Le sieur Tubert a injurié, diffamé en son journal Le Phare de Dunkerque, le sieur Lalou, député et conseiller général du Nord, directeur du journal La France, demeurant à Paris, partie civile…
… Le sieur Tubert (Alexandre Joseph Pierre) 34 ans, né le 31 janvier 1859 à Perpignan, rédacteur-gérant du journal Le Phare de Dunkerque, y demeurant, appelant le 14 janvier 1893 d’un jugement rendu le 6 dudit mois par le tribunal de Dunkerque, non détenu, comparaissant en personne, assisté de Me Cléry, avocat du barreau de Paris, prévenu de diffamation…
…déclare, Tubert Alexandre, gérant du journal Le Phare, coupable d’avoir à Dunkerque en 1892, par des écrits imprimés, vendus, distribués et mis en vente dans des lieux publics, commis au regard de Charles Lalou les délits de diffamation et d’injures publiques ;
… le condamne à la peine de 10 jours d’emprisonnement et à 500 fr. d’amende.
Dit qu’il sera sursis à exécuter de la peine pendant 5 ans.
En faisant droit aux conclusions de la partie civile, condamne Tubert à payer à Charles Lalou la somme de 5.000 frs à titre de dommages-intérêts…
… Déclare Georges Vancauwenberghe, Jean-Baptiste Trystram fils et Georges Ruyssen en leur qualité d’administrateurs du journal Le Phare, civilement responsables des dommages-intérêts alloués à la partie civile… »
Journal Officiel du 16 janvier 1894
Promotion des Officiers d’Académie
TUBERT (Alexandre-Joseph-Pierre), publiciste à Dunkerque (Nord)
Le Grand Écho du Nord de la France du 21 octobre 1894
« Par suite d’un article paru dans le journal Le Dunkerque, sous la signature de M. Alexandre Tubert rédacteur en chef du journal sus nommé, et jugé offensant par M. Francis Mockers, rédacteur en chef du Nord Maritime, ce dernier a chargé deux confrères, MM. Gabriel Delmas et Charles Boivin, de demander à M. Tubert une réparation par les armes.
Les témoins de M. Tubert, MM. Georges Robert et Camille Lespilette, n’ayant pu s’entendre avec ceux de M. Mockers, les pourparlers ont été rompus. »
Bulletin de l’Union Faulconnier du 31 mars 1899
« En consultant la liste chronologique des organes politiques de la presse locale en ces dernières années, nous y relevons maintenant le nom du Dunkerque, journal républicain quotidien.
On ne s’étonnera pas si nous nous bornons à mentionner ce journal ; il recueillait simplement la succession du Phare, contraint, par des raisons d’ordre intérieur, qui seraient sans intérêt pour le public, d’éteindre sa lanterne. Si le local de l’imprimerie fut transporté de la rue du Sud, 18, à la rue de Soubise, 28, et si M. Manier, placé à la tête de cette imprimerie, devint ipso facto gérant du journal, la rédaction en chef restait confiée à M. Alexandre Tubert. C’est assez dire que le journal changeait de titre sans modifier sa ligne politique. Au reste, le Dunkerque ne tarda pas à subir un nouvel avatar. Son premier numéro porte la date du 16 juin 1894, et, dix-huit mois plus tard, il paraissait pour la dernière fois, le 31 décembre 1895. Avec le début de l’année 1896, surgissait l’Avenir de Dunkerque qui poursuit, au moment où nous écrivons, le cours de sa carrière »
Le Courrier Populaire de Dunkerque du 29 novembre 1908
Paraissant tous les 15 jours, puis journal libéral défenseur des intérêts commerciaux de Dunkerque et de l’arrondissement.
On demande une cantinière
« Dimanche, le bureau du Comité Républicain de Bergues, s’est rendu à Hondschoote à la conférence du camarade Désirat.
Le bureau était au complet. MM Charles Lanoire, président ; Alexandre Tubert, Vice-Président ; Auguste Devey, secrétaire ; Émile Claeys, secrétaire-adjoint et Derache Onésime, trésorier, cantinier au 110e.
Les cinq « citoyens » sont revenus enchantés de la conférence qu’ils avaient entendue sur : « Les bienfaits de la République ». Le vice-Président M. Alexandre Tubert a vanté, à son tour, en revenant par le tortillard des Flandres, les bienfaits de cette bonne mère.
Le guerrier, d’accord avec le secrétaire, Augustin, a proposé d’adjoindre au bureau à la prochaine sortie une cantinière.
Un cantinier, c’est bien, une cantinière c’est mieux.
Le vice-Président, M. Alexandre, a été chargé de faire un rapport sur la question. »
Le courrier Populaire de Dunkerque du 12 septembre 1909
Un nouveau sport
« M. Tubert Alexandre vient de découvrir un nouveau genre de sport, si nous en croyons le journal de l’ami Gugusse. Ce jeu moderne consiste à « se donner à soi-même des coups de pied au derrière » (voir gazette de lundi dernier).
Mince d’invention, ça doit être rien rigolo. Il paraît que le nouveau sport fait folie à la loge L’Amitié et la Fraternité et l’on voit tous les frères trois-points « se donner soi-même des coups de pied au derrière ! » Il paraît même que c’est très hygiénique et que ça développe énormément les fessiers.
Il n’y avait qu’un Vénérable pour trouver un amusement aussi high life en même temps qu’économique. Toutes les familles pauvres pourront se payer la nouvelle invention de M. Tubert Alexandre, car elle est avant tout démocratique et à la portée des petites bourses.
Il n’y a pas encore dans le répertoire des simagrées maçonniques de distraction aussi sublime. On avait bien le pas du maître, mais on ne sait pas au juste s’il s’exécute en avançant la jambe gauche et en se tenant sur une quille, ou si, au contraire, il consiste à marcher sur les mains en faisant le poirier.
Mais, nous y songeons. Peut-être le Vénérable Alexandre en parlant de « derrière » a-t-il voulu seulement faire une « figure ».
De rhétorique, bien entendu. » Diabolo.