Pierre BOBILLIER (ou BOBILIER), docteur en médecine, chirurgien-major et médecin-chef d’hôpitaux militaires, chevalier de la légion d’honneur, médaillé de Sainte-Hélène, membre des loges dunkerquoises « La Vertu » et « l’Amitié et Fraternité » (il fut le 53ème vénérable de cette dernière de 1847 à 1849) et membre de la Société Dunkerquoise pour l’Encouragement des Sciences, des Lettres et des Arts, est né à Cuisia (Jura) le 2 septembre 1784. Il est le fils de Claude Étienne BOBILLIER, propriétaire, et de Jeanne Étiennette PRAT.

Acte de baptême :    Cuisia (Jura) 1784

            « Pierre fils du sieur Claude Étienne BOBILIER de Messia paroisse de Lons le Saunier et de demoiselle Jeanne Étiennette PRAT, a été baptisé en l’église de Cuisia par le prêtre curé soussigné le second septembre, né le même jour l’an mil sept cent quatre vingt quatre et eu pour parrain sieur Pierre PRAT, marraine demoiselle Catherine PRAT de Lons, signés, »

PRAT                                     

C. PRAT                                

PAGET curé

            Après des études de médecine, Pierre BOBILLIER devient médecin militaire et est affecté à l’hôpital militaire de Toulon, le 18 janvier 1808 en qualité de chirurgien aide-major. Il a alors 23 ans.

            Annuaire de l’État Militaire de France pour l’année 1820

            Service de Santé – Chirurgiens aides-major

                        … BOBILLIER (Pierre), 18 janvier 1808, hôpital de Toulon

            Il semble avoir été affecté à Dunkerque vers 1817.

            Mémoires de la Société d’Émulation de Roubaix – 3ème série Tome 1er – 1893

            Biographie médicale du Nord pendant la première moitié du XIXe siècle par le docteur Napoléon BELVAL.

            … BOBILIER (Pierre), Dunkerque, 1817.

            De retour à Toulon, il y épousera à l’âge de 38 ans, le 26 août 1822, Marie Antoinette Henriette ARDISSON, née le 27 germinal An XII (17 avril 1804)  à Bastia, en Corse, là où son père était sans doute affecté à l’époque, puisqu’elle est elle-même la fille d’un pharmacien d’hôpital militaire, Victor ARDISSON et de son épouse Marie Rachèle PIAZZA.

Acte de mariage :

            « Mairie de Toulon, arrondissement de Toulon.

            Du vingt six août an mil huit cent vingt deux, à huit heures du soir, Acte de mariage de sieur Pierre BOBILLIER, âgé de trente huit ans, né à Lons-le-Saunier (sic), département du Jura, le deux du mois de septembre mil sept cent huitante quatre y domicilié de droit, et de fait à Toulon, chirurgien aide-major à l’hôpital militaire de cette ville, fils majeur du sieur Étienne BOBILLIER, propriétaire, domicilié au dit Lons-le-Saunier, et de Jeanne Étiennette PRAT, consentants, d’une part,

            Et de demoiselle Marie Antoinette Henriette ARDISSON, âgée de dix-huit ans, née à Bastia, département de la Corse, le vingt sept du mois de germinal an douze, domiciliée à Toulon, département du Var, fille mineure du sieur Victor ARDISSON, pharmacien, sous-aide major à l’hôpital militaire de cette ville, domicilié à Toulon, département du Var, et de dame Marie Rachèle PIAZZA, présents et consentants d’autre part,

            Les actes préliminaires sont extraits des registres des publications de mariage faites en cette ville de Toulon les quatre et onze août courant mois, et en celle du dit Lons-le-Saunier les vingt huit juillet dernier et quatre du dit mois d’août, affichées aux termes de la loi sans qu’il soit survenu aucune opposition, les extraits d’actes de naissance des époux, un consentement donné au présent mariage par les père et mère du futur époux reçu le six août courant par sieur Jean Pierre JEANET, notaire royal au dit Lons-le-Saunier, et une autorisation donnée au présent mariage à Paris le douze du dit mois d’août par son excellence Monseigneur le ministre de la guerre.

            Et le tout en forme : de tous lesquels actes il a été donné lecture par moi Officier public, ainsi que du chapitre IV du titre V de la loi du vingt cinq ventôse an II, sur le Mariage, concernant les Droits et les Devoirs respectifs des époux.

            Les contractants ont déclaré prendre en Mariage, l’un demoiselle Marie Antoinette Henriette ARDISSON, l’autre sieur Pierre BOBILLIER.

            En présence de Mr Nicolas TRASTOUR, domicilié à Toulon, département du Var, âgé de quarante quatre ans, profession de chirurgien-chef de l’hôpital militaire, chevalier de l’ordre royal de la légion d’honneur, de Mr Jean Baptiste BROILLIARD, domicilié à Toulon, département du Var, âgé de quarante quatre ans, profession de capitaine d’artillerie de terre, officier de l’ordre royal de la légion d’honneur, chevalier de l’ordre royal et militaire de Saint-Louis, de Mr Jules FÉRAUD, domicilié à Toulon , département du Var, âgé de trente deux ans, profession de commissaire de police de l’arrondissement ouest de cette ville, et de Mr Joseph PEYRE, domicilié à Toulon, département du Var, âgé de quarante huit ans, profession de pharmacien en chef de l’hôpital militaire.

            Après quoi, moi, GAIROARD adjoint de l’État civil, ai prononcé, au nom de la loi, que les dites parties sont unies en Mariage. IL a été dressé le présent Acte dont lecture a été faite, et qui a été signé avec moi par les époux, les père et mère de l’épouse et les témoins ».

BOBILLIER               

Antoinette ARDISSON          

ARDISSON    

Marie ARDISSON

TRASTOUR               

BROILLIARD                        

PEYRE

FERAUD                                                                   

GAIROARD adjt.

            En février 1824, ses observations et ses réflexions sur certaines névralgies sont publiées dans le Journal Universel des Sciences Médicales.

            Il est promu chirurgien-major le 27 octobre 1824, et son article est commenté dans La Nouvelle Bibliothèque Médicale.

Nouvelle Bibliothèque Médicale – Tome 5 – 1824

            « … Observations et réflexions sur quelques névralgies, par le docteur BOBILLIER, chirurgien-major du 61e régiment de ligne (extrait du Journal universel des Sciences médicales, février 1824). Ces observations sont au nombre de deux : dans l’une, la névralgie qui occupait le nerf sciatique a cédé à l’application de quelques moxas ; dans l’autre, l’application réitérée de sangsues à fait justice d’une névralgie sus-orbitaire…

            … M. BOBILLIER conclut enfin que les moyens qui conviennent le mieux sont, sans contredit, les saignées générales et locales, les bains, les émollients, et, dans quelques cas particuliers seulement, les dérivatifs…».

            En 1828, il participe à l’expédition de Morée et il est décoré de la Légion d’Honneur.

                        Annuaire de l’État militaire en France pour l’année 1829

                        Service de Santé – Chirurgiens-major

                                    BOBILIER (Pierre), Légion d’Honneur, à la Division d’expédition de Morée.

                                    Promu chirurgien-major le 27 octobre 1824

            L’expédition de Morée est le nom donné en France à l’intervention terrestre de l’armée française dans le Péloponnèse entre 1828 et 1833, lors de la guerre d’indépendance grecque.

            L’Europe occidentale avait décidé d’intervenir en faveur de la Grèce insurgée contre les Turcs. L’attitude de l’allié égyptien de l’empire ottoman, Ibrahim Pacha, étant particulièrement critiquée, le principal objectif était d’obtenir qu’il évacuât les régions occupées, le Péloponnèse en premier lieu. L’intervention débuta par l’envoi d’une flotte franco-russo-britannique qui remporta la bataille de Navarin en octobre 1827. En août 1828, un corps expéditionnaire français débarqua à Coron au sud du Péloponnèse. Les soldats stationnèrent dans la presqu’île jusqu’à l’évacuation, en octobre, des troupes égyptiennes, puis ils prirent le contrôle des principales places-fortes encore tenues par les troupes turques. Bien que l’essentiel des troupes rentrât en France dès la fin de 1828, la présence française se poursuivit jusqu’en 1833.

             Membre fondateur de la Société Dunkerquoise pour l’Encouragement des Sciences, des Lettres et des Arts, Pierre BOBILIER publiera dans le premier volume des Mémoires de la Société Dunkerquoise, en 1852, ses « Souvenirs de Morée ». Il en enverra le texte à l’Académie de Médecine de Paris.

            Cet article sera commenté dans les Procès-Verbaux de 1854-1855, de l’Académie du Gard, société correspondante de la Société Dunkerquoise.

Procès-verbaux de l’Académie du Gard – 1854-1855

            « …  M. Nicot lit le rapport suivant :

            Messieurs et chers confrères,

            L’académie de Dunkerque inaugure sa nouvelle existence et ses relations avec nous par l’envoi d’un volume qui contient plusieurs Mémoires ayant une véritable importance historique ou littéraire. A ces titres ils m’ont paru mériter une attention particulière.

            Je citerai d’abord, dans la première catégorie, les souvenirs de Morée par le docteur BOBILIER.

            L’auteur fait, en forme de relation de voyage, l’exposé des motifs de l’expédition de 1828 en Morée, à laquelle il était attaché en qualité de chirurgien-major.

            Il décrit ensuite successivement les lieux qu’il a visités et les choses remarquables qu’il y a rencontrées : les ruines de Messènes, le golfe de Messénie, Calavrita, Navarin, Patras, etc…, etc…

            L’auteur termine en faisant connaître le climat de la Morée, la nature du sol, les plantes, les animaux les plus communs.

            Il détermine la nature et retrace les causes des maladies qui ont attaqué les troupes de l’expédition, et traite enfin de la constitution physique et morale des Grecs anciens et des Grecs modernes, entre lesquels il établit un parallèle.

            Nous citerons quelques lignes relatives à la température. «Le climat de la Morée est un des plus beaux du monde ; cette presqu’île à l’extrémité méridionale de l’Europe, entre l’Asie et l’Afrique, reçoit de ces contrées quelques influences climatologiques… »

Fleurs de Pensée – Poésies intimes par F. M. Adolphe AULAGNIER(*) – 1882

            « … C’est à Calavryta … (voir le mémoire adressé à l’Académie de Médecine de Paris par le docteur BOBILIER, chirurgien-major de l’armée française, avec lequel j’ai servi en Grèce et au 61e régiment de ligne) ». (*)  François Marie Adolphe AULAGNIER, docteur en médecine, né à Marseille le 17 juin 1802, décédé le 24 août 1886.

            De retour de l’expédition en Grèce, on le retrouve en garnison avec le 61e régiment d’infanterie de ligne à Rouen où naît son fils Pierre Jules en 1831.

            Les enfants du couple sont nés probablement dans les différentes villes de garnison de Pierre BOBILLIER. Les retrouver tous relève de la gageure.

Enfants du couple BOBILLIER-ARDISSON :

            BOBILLIER Marie Françoise Olympe

                        ° vers 1825

                        x avant 1857 François GIBERT, agent comptable

                        dont :  GIBERT Magdeleine Henriette Eugénie

                                                ° Douai (Nord) 1er avril 1857 à 9 heures du soir, 16, rue de Bellain. Le père, agent de change, est âgé de 41 ans, et la mère a 32 ans.

                                                   Témoins : Pierre BOBILLIER, 72 ans, chevalier de la légion d’honneur, docteur en médecine, domicilié à Dunkerque, aïeul de l’enfant, et Édouard Henri Gustave MONIER, 27 ans, avocat, domicilié à Douai.

                                    GIBERT Pierre Cécile Henri, directeur des douanes, chevalier de la légion d’honneur

                                                ° Douai 28 juin 1859 à 1 heure et demie du soir, 32, place du Barlet. Le père, agent de change, est âgé de 45 ans (sic). La mère a 34 ans.

                                                   Témoins : Jacques Cécile GIBERT, 70 ans, sans profession, aïeul de l’enfant, et Charles HOUCHARD, 38 ans, directeur de la Compagnie charbonnière douaisienne, ami du père, tous deux domiciliés en cette ville.

                                                * Il fut en poste dans les douanes, à Marseille à compter du 1er avril 1879, à Pontarlier (Doubs) le 1er août 1895, de nouveau à Marseille le 1er novembre 1901, directeur à Épinal (Vosges) le 1er septembre 1913, et directeur à Rouen le 22 juin 1915.

                                                   Il a été fait chevalier de la légion d’honneur par décret du 18 mars 1921.

            BOBILLIER Pierre Jules, capitaine au long cours

                        ° Rouen (Seine-Inférieure, devenue Maritime) samedi 25 juin 1831 à 6 heures du matin. Le père est chirurgien-major au 61e Régiment d’Infanterie de ligne en garnison à Rouen, caserne Saint-Sever, chevalier de la légion d’honneur, époux de Marie Antoinette Henriette ARDISSON qu’il a épousée à Toulon (Var) le 26 août 1822.

                           Témoins : Jean Louis MOLINIER, 42 ans, chevalier de la légion d’honneur, capitaine au 3e bataillon du 61e R.I. de ligne, caserné à Saint-Sever, et Antoine BEULLARD, sous-lieutenant aux grenadiers du même bataillon, même caserne.

                        x Marseille (Bouches-du-Rhône) 3 mars 1864 à 9 heures du soir Micheline Honorine Laetitia GRANDVAL, née le 7 mai 1828 à Metz (Moselle), demeurant avec sa mère, 89, cours Bonaparte, décédée à Cannes en 1893, fille de Jean Marie GRANDVAL, docteur en médecine, chirurgien-major, chevalier de la légion  d’honneur, décédé à Marseille le 8 octobre 1863, et de Micheline MONTIEL, rentière.

                           Témoins : Jules Augustin GRANDVAL, 35 ans, raffineur de sucre, domicilié 89, cours Bonaparte, Louis François BAGAULT, 44 ans, propriétaire, demeurant 25, rue de l’Arsenal, Joseph Antoine DUROCH, 52 ans, capitaine de vaisseau, officier de la légion d’honneur, demeurant à Toulon, et Louis Augustin PYRONNEAU, 58 ans, capitaine de vaisseau, sous-directeur des services maritimes des messageries impériales, officier de la légion d’honneur, demeurant 6, quai de la Joliette.

                        + Cannes 1888, villa Bobillier, 57 ans

                        * Indicateur Marseillais pour 1882 : Guide de l’administration et du commerce, annuaire du département des Bouches-du-Rhône.

                           BOBILIER Pierre Jules, capitaine au long cours, bureau rue Vacon, 51A ; domicile boulevard Magnan, 5, à Mazargues (banlieue).

            En 1851, âgé de 67 ans, le docteur Pierre BOBILLIER, redevenu dunkerquois, fait partie des membres fondateurs de la Société Dunkerquoise pour l’Encouragement de Sciences, des Lettres et des Arts.

            Il est l’auteur d’articles parus dans les Mémoires de la société :

            1852 – « Notice sur le climat de Dunkerque et observations météorologiques »

                        « …le tableau des phénomènes météorologiques annotés trois fois par jour, tant en 1851 qu’en 1852, à l’observatoire que la Société a établi à Dunkerque. Ces annotations faites avec soin par l’un de nos plus zélés collègue, M. le docteur BOBILIER, présentent un intérêt local qu’on peut facilement comprendre… »

                        et « Souvenirs de Morée »

            1853 – « Tableau des phénomènes météorologiques en 1851-1852 »

            1855 – « Notice sur les influences des vents à Dunkerque »

            A la fin du règne de Charles X, le docteur BOBILLIER appartenait également aux loges maçonniques l’Amitié et Fraternité  et La Vertu.

            D’abord membre de la loge La Vertu, les membres de la loge l’Amitié et Fraternité, conscients de ses qualités, firent appel à lui et l’élurent Vénérable en 1847. Ils espéraient qu’il parviendrait à redresser la situation financière de leur loge, ce dont était incapable son prédécesseur, le notaire Louis Henri Constantin VAILLANT. Celui-ci, confronté lui-même à une situation délicate dans la gestion de son étude, finira par émigrer aux États-Unis.

Bulletin de l’Union Faulconnier – 1930

            « Vox clamens in deserto… Devant l’incapacité du vénérable en exercice – un officier ministériel qui ne sait pas gérer ses propres affaires – on fait appel au Docteur BOBILIER, membre de la loge La Vertu, qui accepte la Présidence. Malgré son zèle il ne peut pas remonter le courant. Des poursuites sont exercées et l’immeuble est vendu le 31 juillet 1847 à la barre du tribunal.

            L’Amitié et Fraternité terminait ainsi lamentablement sa brillante existence. »

Mémoires de la Société Dunkerquoise 1858-1859

            « Passif de 27.000fr de la loge l’Amitié et Fraternité le 31 octobre 1846…

            … Par malheur, pour appuyer la proposition de M. DAGNEAU, il manquait autour de lui une majorité d’hommes énergiques, et la présidence étant tombée aux mains d’un individu qui, loin de liquider les affaires d’autrui comme officier ministériel, ne pouvait plus régler les siennes, il ne fallait plus s’attendre qu’à entrer dans les voies d’une honteuse déconfiture. Toutefois, la minorité eut un instant l’espoir d’avoir le dessus, en forçant l’inhabile président à se départir de ses fonctions. Elle appela alors à la présidence un homme dévoué et plein de zèle, M. le docteur Pierre BOBILIER, membre de la loge la Vertu.

            En présence des embarras financiers, dont il ne tarda pas à prendre connaissance, il recula effrayé, et la position resta la même. Bientôt tout était dit, et, quelques mois plus tard, des poursuites de saisies étant exercées, les immeubles de la loge furent vendus à la barre du tribunal civil de première instance, le 31 juillet 1847.

            C’en était fait ! Les soixante membres, expulsés au nom de la loi, se dispersèrent, et la loge de l’Amitié et Fraternité tomba à jamais dans le sommeil de la mort ! Les archives passèrent, en majeure partie, aux loges de la Vertu et de la Trinité. Le mobilier, mis en réserve, et la magnifique collection de portraits à l’huile des anciens vénérables et de quelques souverains, furent vendus en faveur de la masse créancière, à la clé, sur la place Jean Bart, le 4 avril 1849  par le ministère de M. NAGHEL, commissaire-priseur »

            (« Monographie de la rue David d’Angers à Dunkerque » par M. Raymond De Bertrand)

            Ayant quitté Dunkerque pour s’installer à Douai, Pierre BOBILLIER est décédé dans cette ville le 26 janvier 1860 à 6 heures du matin en sa demeure, 29, rue de la Mairie.

            Âgé de 75 ans et 4 mois, il était chevalier de la légion d’honneur, médaillé de Sainte-Hélène, docteur en médecine, ancien chirurgien-major en chef des hôpitaux militaires, né à Messia-le-Vignoble (sic) (Jura), domicilié à Douai, époux de Marie Antoinette Henriette ARDISSON, âgée de 55 ans, fils des défunts Claude Étienne BOBILIER et Jeanne Étiennette PRAT.

            La déclaration de son décès a été faite en mairie le lendemain 27 janvier par François GIBERT, 43 ans, agent comptable, gendre du défunt, et par Édouard Henri Gaston MONIER, ami du défunt. Le certificat de décès a été établi par Mr DUHEM, docteur en médecine.

Mémoires de la Société Dunkerquoise pour l’Encouragement des Sciences, des Lettres et des Arts

8ème volume – 1861-1862

            « M. BOBILIER, docteur en médecine, chevalier de la Légion d’Honneur, ancien chirurgien-major et médecin-chef d’hôpitaux militaires, est mort à Douai le 26 janvier 1860, dans sa 76ème année. Il a été l’un des fondateurs de la Société Dunkerquoise et lui a rendu d’éminents services, notamment celui de faire les observations météorologiques dont il a consigné les résultats dans nos Mémoires, et qu’il n’a abandonnées que lorsque l’état de sa santé ne lui a plus permis de s’y livrer. On trouve dans notre premier volume deux ouvrages de lui, l’un intitulé : « Souvenirs de Morée », l’autre est une « Notice sur le climat de Dunkerque ». La Société l’avait nommé membre honoraire lorsqu’il quitta Dunkerque pour aller habiter Douai. »